Imprudentes... - Georgius

Une chanson efféminée

Imprudentes !

Une chanson pour les dames.

Mon Dieu, ma chère !

Quand une mariée, de fleurs toute fleurie

Gravit d’un pas tremblant le seuil de la mairie

Devant monsieur le maire et son ventre écharpé

Elle répond «Oui !

Oui !»

d’un ton mal assuré

Festins, danses, chansons: elle est sa légitime

Et l’on entend sonner minuit, l’heure du crime

Alors tous les dessous, dans un coin, vont rêver

Au lit elle se demande «Qu'est-ce qui va m’arriver ?»

C’est d' la timidité

Et de la chasteté

C’est de l’ingénuité

Et d' la curiosité

Mais l' mari arrive et

C’est de la dureté

C’est de la cruauté

Et d' la férocité !

Imprudente

Où vas-tu?

L' diable te tente

T’es perdue

Car ce soir, dans le noir

Tu perdras tout espoir

Imprudente

Où vas-tu?

L' diable te tente

T’es foutue

«Tu viens chez moi, beau blond ?»

Soupire une vestale

Au flâneur hésitant, rêvant de saturnales

Il s'éloigne, il revient, il marchande et l’on part

D’un pas vraiment rapide.

Il a l' feu quelque part

Un hôtel, l’escalier, une porte et l’on rentre

Je crois, se dit la dame, qu’il a du cœur au ventre

Là le faune amoureux la dénude en moins d' deux

Elle jette un coup d'œil et n’en croit pas ses yeux

C’est de la nudité

Et de la crudité

C’est de l'énormité

Et de l’immensité

Et la dame de crier

C’est de l’atrocité

De la lubricité

Et d' la rapidité

Imprudente

Où vas-tu?

L' diable te tente

T’es perdue

C’est l' frère à Rigoulot

Un membre des cent kilos

Imprudente

Où vas-tu?

L' diable te tente

T’es foutue !

Près du bois de Boulogne, un soir où l’amour chante

Un jeune damoiseau est là, là dans l’attente

Les cheveux ondulés et la pochette au bras

En tortillant des reins il va, fait les cent pas

Un grand géant barbu lui dit quelques paroles

L’imberbe lui répond «Ah !

Tais-toi, tu m’affoles»

Et sous les yeux des cerfs, des cerfesses aux abois

Le barbu dit «T'occupe pas de c' qui s' passe derrière toi !»

C’est d' la cupidité

Et d' l’immoralité

C’est d' la sensualité

Et d' la postérité

L’autre se laisse tenter

C’est d' la fraternité

C’est d' la banalité

Una canción de niña

¡Imprudente!

Una canción para las damas.

¡Dios mío, querida!

Cuando una novia, con todas las flores floreciendo

Sube con paso tembloroso el umbral del ayuntamiento

Frente al alcalde y su barriga en carne viva

Ella responde “¡Sí!

Sí !"

en un tono incierto

Fiestas, bailes, canciones: ella es su legítima

Y escuchamos sonar la medianoche, la hora del crimen

Así toda la ropa interior, en un rincón, soñará

En la cama se pregunta "¿Qué será de mí?"

es timidez

y castidad

es ingenio

y curiosidad

Pero llega el marido y

es dureza

es crueldad

¡Y ferocidad!

imprudente

¿Dónde vas?

El diablo te tienta

Estás perdido

Porque esta noche en la oscuridad

Perderás toda esperanza

imprudente

¿Dónde vas?

El diablo te tienta

Estás jodido

"¿Vienes a mi casa, rubio guapo?"

suspira una vestal

Al flâneur vacilante, soñando con Saturnalia

Se va, vuelve, regatea y nos vamos

Realmente rápido.

Está en llamas en alguna parte

Un hotel, las escaleras, una puerta y volvemos

Creo, pensó la señora, tiene corazón.

Allí la fauna enamorada la desnuda en menos de dos

Ella toma una mirada y no puede creer lo que ve

es desnudez

y crudeza

es enormidad

e inmensidad

Y la dama grita

es una atrocidad

de lascivia

y velocidad

imprudente

¿Dónde vas?

El diablo te tienta

Estás perdido

es el hermano de rigoulot

Un miembro de los cien kilos

imprudente

¿Dónde vas?

El diablo te tienta

¡Estás jodido!

Cerca del Bois de Boulogne, una noche cuando el amor canta

Un joven damoiseau está allí, esperando

El pelo ondulado y el clutch en el brazo.

Retorciendo su espalda va, pasos

Un gran gigante barbudo le dirigió unas palabras.

El imberbe respondió “¡Ah!

Cállate, me estás volviendo loco"

Y bajo los ojos de los ciervos, ciervos a raya

El hombre barbudo dice "¡No te preocupes por lo que sucede detrás de ti!"

es la codicia

y la inmoralidad

es sensualidad

y la posteridad

El otro es tentado

es hermandad

es banalidad