La rue - Hatik

Rien qu’on a fait l’tour d’la ville, rien qu’on a baraudé, j’connais chaque

recoin d’chaque quartier d’ma ville

J’connais ceux qui s’la jouent bandit parce qu’ils ont arrosé dans l’vide

J’connais les gros méchants et les p’tits gentils et les gros gérants,

et les p’tits ients-cli, on sait qui pèse lourd, qui vaut dix centimes

Les années défilent et nos ennemis d’hier sont nos partenaires business

Rien qu'ça fait des sous, rien qu'ça squatte le bitume, rien qu'ça s’enfume et

rien qu'ça fait des sous

Le prix du khobz, c’est pas l’même pour tout le monde, tu fais des 'ous mais tu

les montres

Tu vas p’t-être ber-tom pour train de vie ou finir en chaise, ouais, mon ami

Le tier-quar est hanté, c’est des rigolos, y tapent deux traits puis ils

viennent tirer en l’air, ouais

Ils font pas un euro, ils ont pas un mandat, nan, t’as fais le ouf,

la mort te donne un rencard, ouais

Joue pas les gros bras d’vant plus dang’reux, on t’amande et t’es plus dans

l’jeu

J’vois rien d’flippant dans ta pupille, t’es juste un suiveur, ramène-moi ton

grand

Te fracasser, c’est pas utile, parle-moi gros biff, j’ai pas ton temps

La ville nous a matrixé, rien qu'ça s’per-ta pour une carna

Et vu qu’nos tits-pe, font plus d’oseille que les leurs, ouais ça part en

carnage

En c’moment c’est un peu 'auch, ouais, ouais, ouais

En c’moment c’est un peu 'auch, j’sais d’jà comment ça va finir

Ils sont v’nus crier dans mon tieks mais c’est chez eux qu’on va les punir

T’as du métal, on a du métal, on a des tales, on a détaille et rien qu'ça

t’allume et toi tu détales

J’glorifie rien, j’raconte c’que j’entends et c’que je vois parce que j’ai

l’soucis du détail

La ville elle est petite et y a qu’les montagnes qui s’croisent pas dans tous

les cas

Passe sur le boulevard si tu veux renforcer l’PIB du tier-quar

La vérité, c’est qu’on n’est pas des hagars, et qu’personne cherche les

histoires

Parce que histoires, égal boucan, égal condés, égal perte de tales

Et condés égal enquête, égal shtar et c’est une perte de time

Respect à tous les reufs qui font des 'ous, sans s’faire la guerre et sans

engrainer les p’tits

Me porte pas l'œil, y en a fait tellement plus que toi, tu vas faire une crise

d'épilepsie

Grace à Dieu, j’ai plus les mains dans l’four et j’ai des frères qui

m’retiennent de les r’mettre

Parce que si un s’en sort, tout l’monde sort, ouais moi j’ai la mémoire longue

J’sais qui m’a aidé, qui m’a trahi, qui m’a trahi puis m’a aimé

J’ai plus aucune guerre avec sonne-per, j’passe des gros salam par la fenêtre

J’veux partir sans rancœur dans la tombe, viens on s’parle d’homme à homme,

viens on parle pas d’vant les gens

Pour mon sang, j’f’rais la guerilla, pour mes p’tits, j’viserai pas les jambes,

nan, nan

On n’a plus d’innocence, nan, nan, douche de feu et d’essence, ouais, ouais

Les histoires d’adolescence, ouais, ouais, sont enterrées dans le sang, ouais,

ouais

Ma gueule, viens on fait du iaps, j’viens dans ton tieks, tu viens dans le mien

J’t’avance un llet-bi si ya besoin, tu m’avances un llet-bi si y a besoin et

avec les années, on s’ra bien de bien, ouais, ouais

Mais avant la paix, y a la guerre et on en est loin

Ça s’est pé-ta d’vant la mosquée, du coup ça demande pas c’qu’on fait,

ça demande: «On arrose qui ?»

Trafic ensanglanté comme les diamants Swarovski

T’as p’t-être des gros bras mais les balles transpercent ton corps et la

carrosserie

Ouais, ouais, ouais

Ouais, ouais, ouais

Ouais, ouais, ouais

Eh, y a ceux qui veulent faire la bagarre et y a ceux qui veulent faire la

caillasse

Mon tier-quar, c’est comme le tien, si t’es un bavon, j’te respecte, nous aussi,

on a des plavons, t’inquiètes pas

Et tout l’monde a des zins-c', tu fais des salades puis t’appelles à l’aide

C’est soit tu fais et t’assumes, soit tu fermes ta mère et ta sœur

Viens pas d’vant chez les gens, nan, nan, fais pas l’lourd, t’es léger, ouais,

ouais

Tu vas t’faire remonter sur Snapchat ou WhatsApp, les condés tournent en Skoda

ou Passat

Et rien qu'ça débite, rien qu'ça charbonne, par ici, y a du bon pep’s et des

cônes à vendre

Avant t'étais la famille mais t’as voulu faire l’king donc c’est plus comme

avant

Tu t’fais rafaler, t’as pas l’temps d’chahed, pas l’temps d’embrasser ta pauvre

mère

Et d’l’autre côté, j’sais qu’ils rêveraient d’me faire depuis qu’j’suis exposé

sur le net

Mais hamdoulah, j’marche sans sécu', ouais, ouais, eux ils sortent sans pécule,

ouais, ouais

Il est v’nu gonfler à bloc, ouais, ouais, mais il r’part sans ses couilles,

ouais, ouais

Mon avenir dans les cordes, mon enfance dans l’décor, du sang et des corps,

d’la sueur et des larmes, des cris et des armes

Mes miroirs et mes cornes mais té-ma c’qu’on incarne, ouais, ouais

J’ai débordé du cadre et y a mon p’tit qui cabre et s’il perd la vie,

moi j’serais d’humeur macabre, ouais, ouais, ouais, ouais

J’ai pas peur des armes mais j’ai peur du ciel, t’as vendu deux grammes,

t’as pas fait l’casse du siècle

Éjectable est l’siège, la vie tient les cartes et j’aime trop mon tieks mais

faut qu’j’m’en écarte

Pour moi, la vie d’rue n’a plus aucun charme mais on fait avec jusqu'à c’que

l’on parte

Vas-y d’mande aux petits pourquoi ils s’tapent, ils sauront même pas quoi

t’répondre

Tu veux allumer comme Tony M, mais tu vas juste te faire éteindre

Tu veux allumer comme Tony M, mais tu vas juste te faire éteindre

Tu veux allumer comme Tony M, mais tu vas juste te faire éteindre

Tu veux allumer comme Tony M, mais tu vas juste te faire éteindre

Ouais, c’est bien la rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais

La rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais

C’est bien la rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, la rue, la rue

Ouais, c’est bien la rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais

La rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais

C’est bien la rue, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, la rue

Ouais, c’est bien la rue, ouais c’est bien la rue

Nada de lo que anduvimos por la ciudad, nada de lo que pregonamos, lo sé cada uno.

esquina de cada barrio de mi ciudad

Yo se que los que se la hacen bandidos porque rociaron en el vacio

Conozco a los grandes malos y a los pequeños buenos y a los grandes gerentes,

y los chiquitos, sabemos quien pesa mucho, quien vale diez centavos

Los años pasan y nuestros enemigos de ayer son nuestros socios comerciales

Solo eso da dinero, solo eso pone en cuclillas el betún, solo eso fuma y

nada que gane dinero

El precio del khobz, no es el mismo para todos, te haces pero tú

los relojes

Podrías ser ber-tom por estilo de vida o terminar en la silla, sí, mi amigo

El tier-quar está embrujado, es divertido, escriba dos trazos allí y luego ellos

ven a disparar al aire, sí

No ganan un euro, no tienen un mandato, nah, hiciste el uf,

la muerte te da una cita, si

No juegues a los brazos grandes antes de que sea más peligroso, te almendramos y estás más en

el juego

No veo nada espeluznante en tu alumno, solo eres un seguidor, tráeme tu

grande

Aplastarte, no es útil, háblame big biff, no tengo tu tiempo

La ciudad nos ha matrizado, solo que va por carna

Y como nuestros pequeños hacen más acedera que los de ellos, sí, va a entrar

carnicería

En este momento es un poco 'auch, sí, sí, sí

Ahorita es un poco auch, ya sé cómo va a terminar

Vinieron gritando en mis corbatas pero es en su lugar donde los castigaremos

Tienes metal, tenemos metal, tenemos cuentos, tenemos detalles y solo eso

prendes y te quitas

Nada glorifico, digo lo que oigo y lo que veo porque tengo

atención a los detalles

La ciudad es pequeña y solo las montañas no se cruzan

los casos

Pase por el boulevard si quiere reforzar el PIB del tier-quar

La verdad es que no somos agars, y que nadie está buscando el

cuentos

Porque cuentos, igual jaleo, igual condés, igual pérdida de cuentos

Y condés es igual a investigación, es igual a shtar y es una pérdida de tiempo.

Respeto a todos los hermanos que hacen 'ous, sin hacer guerra y sin

alimentar a los más pequeños

No te importa, él ha hecho mucho más que tú, vas a hacer una rabieta.

epilepsia

Gracias a Dios ya no tengo las manos en el horno y tengo hermanos que

evita que me los vuelva a poner

Porque si uno sale, todos salen, si tengo mucha memoria

Sé quién me ayudó, quién me traicionó, quién me traicionó y luego me amó.

Ya no tengo ninguna guerra con el sonne-per, paso grandes salams por la ventana

Quiero irme sin rencor a la tumba, vamos, hablemos de hombre a hombre,

ven, no hablamos delante de la gente

Por mi sangre haría la guerrilla, por mis chiquitos no apuntaré a las piernas,

no, no

Estamos fuera de la inocencia, nah, nah, lluvia de fuego y gasolina, sí, sí

Historias de adolescentes, sí, sí, están enterradas en sangre, sí,

sí

Mi boca, vamos, hacemos iaps, me vengo en tus corbatas, tú vienes en la mía

Te doy un llet-bi si lo necesitas, tú me das un llet-bi si lo necesitas y

con los años estaremos bien, yeah, yeah

Pero antes de la paz, está la guerra y estamos lejos de ella.

Se rompió frente a la mezquita, así que no pregunta qué estamos haciendo.

pregunta, "¿A quién estamos regando?"

Tráfico sangriento como diamantes Swarovski

Puede que tengas brazos grandes, pero las balas perforan tu cuerpo y

cuerpo

si, si, si

si, si, si

si, si, si

Oye hay quien quiere pelear y hay quien quiere pelear

grava

Mi tier-quar, es como el tuyo, si eres un idiota, te respeto, nosotros también,

tenemos pls, no te preocupes

Y todos tienen zins-c', haces ensaladas y luego pides ayuda

O lo haces y te adueñas, o haces callar a tu madre y a tu hermana.

No vengas delante de la gente, nah, nah, no actúes pesado, eres ligero, sí,

sí

Te vas a hacer subir a Snapchat o WhatsApp, los condés se vuelven en Skoda

o Passat

Y nada de lo que ofrece, nada de lo que se une, por aquí, hay buen ánimo y

conos para la venta

Solías ser la familia, pero querías ser el rey, así que es más como

antes de

Te disparan, no tienes tiempo para chah, no hay tiempo para besar a tu pobre

madre

Y por otro lado, sé que soñarían con hacerme desde que estaba expuesto

en la red

Pero hamdoulah, ando sin seguridad, sí, sí, salen sin ahorros,

si si

Llegó bombeando, sí, sí, pero se va sin huevos,

si si

Mi futuro en las cuerdas, mi infancia en el paisaje, sangre y cuerpos,

sudor y lágrimas, gritos y pistolas

Mis espejos y mis cuernos pero t-my lo que encarnamos, sí, sí

Rebosé el marco y ahí está mi chiquito que se encabrita y si pierde la vida,

Estaría de un humor macabro, sí, sí, sí, sí

No le tengo miedo a las armas pero le tengo miedo al cielo, vendiste dos gramos,

no hiciste el atraco del siglo

Ejectable es el asiento, la vida tiene las cartas y amo demasiado mis corbatas, pero

tengo que irme

Para mí la vida en la calle ya no tiene ningún encanto pero nos las arreglamos hasta que

nos vamos

Ve a preguntarle a los pequeños por qué follan, ni sabrán qué

responderte

Quieres iluminarte como Tony M, pero te apagarán

Quieres iluminarte como Tony M, pero te apagarán

Quieres iluminarte como Tony M, pero te apagarán

Quieres iluminarte como Tony M, pero te apagarán

Sí, esa es la calle, ah sí, sí, sí, sí, sí

La calle, ah si, si, si, si, si

Es la calle, ah si, si, si, si, si, la calle, la calle

Sí, esa es la calle, ah sí, sí, sí, sí, sí

La calle, ah si, si, si, si, si

Es la calle, ah si, si, si, si, si, la calle

Sí, esa es la calle, sí, esa es la calle