L'école Buissonnière - Charles Trenet, Johnny Hess

Bleue, bleue, notre enfance

Fût un paradis:

On s’en aperçoit bien trop tard aujourd’hui.

On vivait sans souci, sans la moindre méfiance,

N’ayant qu’un seul désir:

Quitter la classe par plaisir.

Quand on faisait l'école buissonnière,

On découvrait mille chemins

Qu’on parcourait la main dans la main.

On rencontrait Marthon la laitière

Qui s’en allait de bon matin,

Un béret bleu sur ses yeux châtains.

Dans la verte nature,

Mille choses nous amusaient

Et, sans littérature,

Toutes les filles nous plaisaient.

On revenait les yeux pleins de lumière

Et nos parents nous attendaient

Ne sachant s’il fallait nous gronder.

Bleue, bleue, notre vie

Est un triste sort.

Toujours enfermé, on voudrait voir dehors

Ce qu’il y a de charmant sur la route éblouie…

Les refrains d’autrefois,

Chantez-les encore avec moi.

Quand on faisait l'école buissonnière,

On découvrait mille chemins

Qu’on parcourait la main dans la main.

On rencontrait, lisant son bréviaire,

Monsieur le Curéavec son chien

Qui le suivait, ne pensant àrien.

Une odeur de lavande

S’envolant dans l’air du soir,

On mangeait des amandes.

Sur l’herbe, on allait s’asseoir.

Qui n’a pas fait l'école buissonnière,

N’a pas connu le meilleur temps,

Les meilleurs jours du candide printemps.

Azul, azul, nuestra infancia

Era un paraíso:

Hoy nos damos cuenta de esto demasiado tarde.

Vivíamos despreocupados, sin la menor desconfianza,

Tener un solo deseo:

Salir de clase por diversión.

Cuando faltabamos a la escuela,

Descubrimos mil caminos

Que caminábamos de la mano.

Conocimos a Marthon la lechera

que se iba temprano en la mañana,

Una boina azul sobre sus ojos castaños.

En la naturaleza verde,

Mil cosas nos divirtieron

Y, sin literatura,

A todas las chicas les gustábamos.

Regresamos con los ojos llenos de luz

Y nuestros padres nos estaban esperando.

Sin saber si regañarnos.

Azul, azul, nuestra vida

Es un destino triste.

Todavía encerrados, nos gustaría ver afuera

¿Qué tiene de encantador el camino deslumbrado...

Los estribillos de antaño,

Cántalas de nuevo conmigo.

Cuando faltabamos a la escuela,

Descubrimos mil caminos

Que caminábamos de la mano.

Nos conocimos, leyendo su breviario,

Monsieur le Curé con su perro

Quien lo siguió, sin pensar en nada.

Un olor a lavanda

Volando en el aire de la tarde,

Comimos almendras.

En la hierba nos sentábamos.

¿Quién no faltó a la escuela,

no la pasé de lo mejor,

Los mejores días de la cándida primavera.