Padam, padam - Patricia Kaas

Cet air qui m'obsède jour et nuit

Cet air n'est pas né d'aujourd'hui

Il vient d'aussi loin que je viens

Traîné par cent mille musiciens

Un jour cet air me rendra folle

Cent fois j'ai voulu dire pourquoi

Mais il m'a coupé la parole

Il parle toujours avant moi

Et sa voix couvre ma voix

Padam...padam...padam...

Il arrive en courant derrière moi

Padam...padam...padam...

Il me fait le coup du souviens-toi

Padam...padam...padam...

C'est un air qui me montre du doigt

Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur

Cet air qui sait tout par cœur

Il dit : «Rappelle-toi tes amours

Rappelle-toi puisque c'est ton tour

Y a pas d'raison pour que tu ne pleures pas

Avec tes souvenirs sur les bras...»

Et moi je revois ceux qui restent

Mes vingt ans font battre tambour

Je vois s'entrebattre des gestes

Toute la comédie des amours

Sur cet air qui va toujours

Padam...padam...padam...

Des «je t'aime» de quatorze-juillet

Padam...padam...padam...

Des «toujours» qu'on achète au rabais

Padam...padam...padam...

Des «veux-tu» en voilà par paquets

Et tout ça pour tomber juste au coin de la rue

Sur l'air qui m'a reconnue

Écoutez le chahut qu'il me fait

Comme si tout mon passé défilait

Faut garder du chagrin pour après

J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...

Qui bat comme un cœur de bois...

Este aire que me obsesiona día y noche

Este aire no nació hoy

Viene de donde yo vengo

Seguido por cien mil músicos

Un día esta melodía me volverá loco

Cien veces quise decir por qué

Pero me cortó

siempre habla antes que yo

Y su voz cubre mi voz

Padam... padam... padam...

viene corriendo detras de mi

Padam... padam... padam...

me hace recordar

Padam... padam... padam...

Es un aire que me apunta

Y me estoy arrastrando como un error divertido

Esta melodía que lo sabe todo de memoria

Él dijo: "Recuerda tus amores

Recuerda que es tu turno

No hay razón para que no llores

Con tus recuerdos en tus brazos..."

Y veo a los que quedan

Mis veinte hacen sonar el tambor

veo gestos peleando

Toda la comedia de los amores

En esta melodía que siempre va

Padam... padam... padam...

Catorce de julio "Te amo"

Padam... padam... padam...

“Siempre” que compramos con descuento

Padam... padam... padam...

Aquí hay algunos "te quiero" en paquetes

Y todo para caer a la vuelta de la esquina

A la melodía que me reconoció

Escucha el alboroto que me hace

Como si todo mi pasado se desplazara

Tienes que guardar el dolor para más tarde

Tengo un solfeo completo en esta melodía que late...

Que late como un corazón de madera...