Les trois dernières minutes - Pascal Danel

Plus que trois minutes trois minutes à vivre

J’attends simplement la balle qui délivre

Ceux qui vont tirer je ne sais rien d’eux

On m’a lié les mains et bandé les yeux

Mon dos est collé contre un mur tout blanc

Je vois des images je suis un enfant

Je sors de l'école ma mère vient m’attendre

Je cours dans ses bras Dieu comme elle est tendre

L’image a changé j’ai dix-sept ans

On se tient la main comme deux enfants

Un soir de novembre elle n’est plus venue

Mon premier amour qu’es-tu devenu

Plus que deux minutes avant de mourir

Ceux qui vont tirer n’ont qu'à obéir

Je vois une fille elle n’est pas très belle

Ce ne fut qu’un soir je me le rappelle

J’avais plus de peur que j’avais de joie

On n’oublie jamais la première fois

Maintenant défilent des visages flous

De vagues amis tout ça je m’en fous

Mais toi que j’adore mon seul vrai copain

Toi que j’ai frappé pour une putain

Dans l’aube montante du dernier matin

Cette gifle là me fait mal aux mains

Maman… je t’embrasse… je pars en voyage

Cette fois c’est toi qui dois être sage

Tout ira si vite… je n’aurais pas malÇa tue d’un seul coup douze bouts de

métal

Devineras-tu qu'à l’heure de mourir

J’ai pensé à toi.

et laisse moi te dire

Combien je…

Quedan tres minutos, tres minutos de vida

Solo estoy esperando la bala que entregue

Los que van a disparar no los se

Me ataron las manos y me vendaron los ojos

Mi espalda está contra una pared blanca

veo fotos soy un niño

salgo de la escuela mi madre viene a esperarme

Corro a sus brazos Dios que tierna es

Imagen cambiada tengo diecisiete

Nos tomamos de la mano como dos niños.

Una tarde de noviembre ya no vino

Mi primer amor en que te has convertido

Dos minutos más hasta que muera

Los que van a disparar solo tienen que obedecer

Veo una chica que no es muy bonita

Solo fue una noche que recuerdo

Tuve más miedo que alegría

Nunca olvidas la primera vez

Ahora pasan caras borrosas

Amigos vagos todo lo que no me importa

Pero tú a quien adoro, mi único amigo verdadero

Tú a quien golpeo por puta

En el amanecer de la última mañana

Esa bofetada aquí me duele las manos

Mami... beso... me voy de viaje

Esta vez eres tú quien debe ser sabio

Todo irá tan rápido... No me hubiera dolido Mata doce pedazos de

metal

¿Adivinarías que cuando es hora de morir?

Pienso en ti.

Y déjame decirte

Cuanto yo...